Quand j'observe les gens autour de moi, je remarque que ceux qui sont croyants dans une religion ont aussi tendance à l'être dans d'autres domaines. Le phénomène de "croyance" est le même des deux côtés.
Il y a un "mécanisme" qui est installé et qui consiste à faire confiance à ceux à qui ont attribue une autorité. Ce que je dis ici est le résultat de dialogues avec des dizaines de personnes depuis des dizaines d'années, de leurs arguments et réflexions. Autour de moi, dans les forums de discussion sur les religions et les questions métaphysiques avec des musulmans, chrétiens, athées, etc...
On a été éduqués pour obéir à nos parents, à croire ce que nos professeurs nous disent. Ils sont la première autorité, la seconde étant la religion et/ou les gouvernants. C'est une question de survie de l'individu: s'intégrer dans la société.
Les églises sont désertées mais la population a maintenant élu le journal télévisé, donc ses journalistes et les autorités de l'État comme source d'information fiable, incorruptible et complète ? Comme s'il était indispensable d'avoir un référent ? Cela me parait normal, logique et de lui accorder la confiance pour diriger notre vie.
Je déduis que la tendance à croire, à faire confiance en une autorité est nécessaire pour plusieurs raisons
- réponse aux question existentielles,
- calmer des angoisses (maladie, mort, injustices)
- donner un sens à notre vie
- suivre un chemin spirituel pour évoluer, se corriger, etc
Bon, ça on sait depuis toujours et c'est facile à comprendre.
Mais la plus importante ne serait-elle pas finalement
- structurer une société, lui donner une cohésion, assurer la paix du pays ?
Beaucoup de dirigeants ont sciemment employé la religion ou une idéologie pour cimenter un peuple.
Les rebelles, ceux qui pensent en dehors des rails sont alors considérés comme des dangers parce qu'ils peuvent perturber ce bon ordre ?
Mais ne sont ils pas nécessaires pour corriger les inévitables erreurs que comporte tout système humain (y compris les religions qui ont dévié de la spiritualité), faire évoluer la société vers plus de maturité et d'équilibre ?
Ces rebelles, le sont ils dans tous les domaines, ou sont ils capables de l'être dans l'un et pas dans l'autre ? À première vue, je dirais qu'on est rebelle ou qu'on ne l'est pas: c'est un caractère.
Les rebelles qui restent croyants en religion l'ont adoptée et adaptée pour être en accord avec elle, ils l'ont modifiée avec leur esprit critique. Même dans le Coran, cet esprit critique est encouragé. Donc "rebelle" est tout à fait compatible avec une foi profonde, ce n'est pas de la foi que je veux parler, mais du "caractère" qui pousse à faire confiance dans une autorité.
Bien sûr l'éducation y a joué un grand rôle. L'éducation est un conditionnement, une manipulation très puissante, et bien sûr nécessaire. Mais elle devrait veiller à maintenir l'équilibre entre l'esprit critique et le bien commun.