Je fais un copié-collé d'un message que j'ai posté ailleurs.
Mais je trouve la question intéressante vu la désaffection des églises.
Le catholicisme est scindé en beaucoup de tendances et mêmes en schismes depuis très très longtemps.
Il existe des petites Eglises qui sont catholiques mais pas romaines avec beaucoup de similitudes avec celle qui tient le haut du pavé. Des similitudes mais des aménagements qui les rendent plus attrayantes.
A l'intérieure de la grosse boutique, il y a ceux qui en sont là par habitude, l'hebdomadaire ou le saisonnier. Ceux pour qui catho c'est cocher les cases baptême, communion, mariage, enterrement. Ceux qui il faut bien un peu de religion mais sans plus et qui iront, le cas échéant, faire brûler leur petite bougie à St Truc ou St Machin pour que le petit réussissent ses examens.
il y a les tradi qui y restent parce qu'un pape a eu la faiblesse de leur accorder de pouvoir suivre la messe de leur arrière-grand-mère, en latin, le dos au peuple. Sinon ils seraient dehors. Et là, on retrouve des jeunes, parce que quand le tradi se reproduit il fait des familles en marches d'escalier.Tradi, c'est pas d'abord une affaire de vieux.
Il y a le conservateur, celui qui trouve Vatican II a été trop loin et qui encense Jipitou Papa Ratzi, Léonard, Aillet et consorts. Il sera un peu plus à cheval sur les principes, lira La Croix et suivra Zénith.
Il y a le charismatoche ou post charismatoche, déjà vieillissant parce que le souffle s'est essoufflé, c'est une autre branche du conservatisme, pleine de bondieuseries et de pieusetés, avec quelque chose d'infantilisant.
Et puis il y a le converti, prêt à foncer dans n'importe quelle direction et qui se fera trop souvent récupéré par une branche déviante
Après, il y a celui qui trouve que Vatican II n'a pas été assez loin et qui pensera à l'époque révolue où l'on parlait de l'option préférentielle pour les pauvres, à Dom Helder Camara et autres prophètes de l'époque à qui le Polonais a coupé le sifflet.
Il y a le progressiste qui lui a presque un pied dehors. Parce qu'il dit Wir sind Kirche ou We are the Church mais poursuit le rêve complètement déjanté de faire bouger les choses de l'intérieur, ce qui n'est pas près d'arriver. Parce qu'en fait, ses convictions sont celles des Eglisettes citées plus haut et qu'il ferait mieux d'aller grossir leur rang.
Et le catho-philosophe vous dira qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, qu'il y avait des scissions pareilles déjà à tel ou tel siècle et que ça n'a pas empêché "l'Eglise" (parce qu'il pense que la sienne est la seule) de perdurer.
Et puis ça, c'est ce qui se passe sur notre continent, parce que sur d'autres, eh ben ce n'est pas pareil !