Jardiner: un hobby ? un art ? un chemin spirituel ?

Dans nos régions, on ne jardine pas pour faire des économies de légumes, sauf si on est déjà un jardinier expérimenté ayant le temps et la bonne terre pour le faire.

J'aimerais aller plus loin qu'avoir un beau jardin ou pratiquer un hobby relaxant.

J'aime jardiner depuis toute petite, et c'est devenu mon fil rouge pour le développement spirituel, du moins celui qui est restreint au contact avec notre Livre Sacré des lois de la Vie: la Nature.  Des problèmes métaphysique y sont exposés sous nos yeux: avec la solution: peut-on vivre sans tuer ?  Qu'est ce qui est bien, ou mal ?    Qu'est ce que LE bien et LE mal ?

Je découvre pour le moment la possibilité d'un échange avec elle sur un plan subtil.  On soupçonne depuis longtemps qu'il est possible de communiquer avec les plantes et les animaux, et cela peut aller très loin.  À Findhorn, les cultivateurs se mettaient en méditation devant leurs salades pour leur demander de quoi elles avaient besoin, et ils ont obtenu des résultats inespérés dans les conditions aussi ingrates que possible.
Certaines personnes peuvent comprendre la cause de la dépression d'un animal en "l'écoutant".
Actuellement, suffisamment d'études scientifiques ont prouvé l'existence de ces relations.

J'aimerais bien en arriver là, moi qui ait les pieds, non pas sur terre, mais bien enfoncés dans la terre* et qui n'ai pas accès à ce monde subtil.

* expression trouvée par une amie hier !

Je jardinage est donc pour moi bien plus qu'avoir un beau lieu de vie, des fleurs, fruits et légumes ...  C'est un chemin de vie.

Il y a le côté artistique (créer de la beauté), spirituel, la "prise de terre" qui me vide de mes soucis et m'apporte tellement de bonheur.  Ce contact incroyable avec le cycle de la vie qu'on ressent quand on croque un radis ou un concombre fraichement récolté, surtout si on l'a cultivé en respectant le plus possible les concurrents: limaces, campagnols, pigeons qui vont être bientôt attirés par les fraises...  C'est un plaisir profondément sensuel, oserais-je dire.

J'ai bien aimé jardiner l'an passé même si la récolte a été très maigre.
J'ai bien nourri le sol, terreau, travail en feuilleté, bokashi , paillage ...
Mais cette année, je suis beaucoup moins motivée. J'ai semé tardivement et comme il ne pleut plus, ça ne risque pas de germer bientôt.

tu n'arroses pas tes semis ?  En effet, sauf pour les haricots, le sol doit rester humide jusqu'à l'arrivée des cotylédons.  Les haricots, il faut les semer dans la boue, recouvrir de terre puis ne plus y toucher jusqu'à ce qu'ils sortent la tête.  Ton jardin est bien exposé, des tomates cerises sont faciles à faire pousser.  J'ai une variété résistante à la sécheresse, si tu veux.  Elle repousse partout spontanément.

Il est encore temps pour les semis, surtout les courgettes, haricots, laitues, ou l'achat de plants en jardinerie.  Avec ces températures, la germination sera très rapide.
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Avoir un beau jardin est un Art dans deux sens: l'Art en tant que compétence (c'est finalement assez difficile, complexe) et au point de vue esthétique: le mélange de couleurs, des textures, de volumes et cela évolue toute l'année, et change d'une année à l'autre. C'est comme composer un tableau vivant.

Bonsoir, Leela ; bonsoir, lhirondelle et tous !

Un jardin est sûrement un trésor d'un point de vue spirituel, et ça risque de l'être de plus en plus d'un point de vue plus terre-à-terre : on nous dit que l'augmentation du prix des carburants va rendre le transport des denrées en camion de moins en moins intéressant pour les routiers, et la culture va probablement devenir de plus en plus vivrière, ou au moins du maraîchage de proximité.
Chacun défend son mode de production : agriculture raisonnée, agroforesterie, aquaponie, biodynamie, permaculture... Les aléas climatiques vont pousser tout naturellement les gens qui ont un peu de jugeotte à cultiver plein de plantes différentes : il y a des années à tomates, des années à betteraves, etc. On ne sait pas à l'avance ce que sera l'année qui vient, et il vaut mieux ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Et comme la raréfaction des phosphates et l'augmentation du prix du gaz va rendre les engrais et les pesticides ruineux, on ne pourra plus faire pousser des plantes dans de l'argile, et il faudra bien retrouver de l'humus, des limons, du lisier, du fumier...
J'ai quasiment toujours vécu en ville, et je n'ai jamais eu assez de courage pour me lancer vraiment dans le jardinage. J'hésite à quitter Reims pour le rural dans quelques années. Mais mes rares fleurs et salades sur mon balcon ne me gratifient pas vraiment, et j'aspire à passer à l' "échelon" supérieur.
J'ai vu des vidéos youtube de gens qui n'arrosaient pas leurs plantations (de tomates, de vignes...), pour les contraindre à faire des racines profondes. Il parait que ça marche : même quand il fait sec, les pieds de tomate trouveraient encore de l'eau en profondeur. Mais il faut probablement bien pailler le sol pour diminuer le dessèchement de la terre. Et quelques beaux arbres doivent aussi constituer de puissants atouts ?

oui non seulement la qualité et le goût sont incomparables, mais on se rend compte aussi que se nourrir est une "lutte" contre tous les obstacles.
Pour les engrais il y a des tas de solutions naturelles: fumier, macérations de plantes, poudre d'os, etc... et bien sûr un compost, la rotation des cultures et les plantes "compagnes".

Oui je pratique l'arrosage minimal, je sélectionne les variétés plus résistantes, je récolte les semences d'année en année pour qu'elles s'adaptent au micro-climat.  En effet, imposer un petit stress hydrique après la plantation ou la germination force la plante à lancer sa racine pivotante, les tomates peuvent aller jusqu'à 1 mètre de profondeur et développer un chevelu à cette profondeur.  Je crains que ceux qui suivent la mode de l'oyat (cruche en terre cuite enterrée affleurant le sol qu'on rempli d'eau tous les 3 jours) se retrouveront avec toutes les racines autour de l'oyat et rien en profondeur...  J'arrose mes tomates en serre toutes les semaines, mais convenablement jusqu'à ce que l'humidité rejoigne celle du sous sol et elles sont superbes, vigoureuses, les feuilles bien "plates" (elles s'enroulent quand elles ont soif)

Tu n'as pas la possibilité d'un jardin partagé ? VOIR ICI

Bonjour, Leela ; bonjour à tous !

Un collègue m'avait donné accès à un jardin ouvrier, à plusieurs kilomètres de chez moi, sur lequel il y avait une cabane dont la fermeture avait été forcée. J'aurais pu changer cette fermeture, mais on m'a affirmé qu'elle ne tiendrait pas longtemps. On m'avait conseillé de ne pas y laisser d'appareils à moteur... En fait, je n'y laissais pas grand'chose, et j'apportais et remportais mes outils à chaque visite. Assez vite, j'ai fait une sciatique, puis ce jardin m'a été enlevé, parce que je ne m'en servais pas assez.
Plusieurs membres des fraternités franciscaines séculières de Reims faisaient partie d'un projet de construction d'un pâté de maison intergénérationnel, qui compte un jardin partagé, mais ce projet est "dans les tuyaux" depuis une dizaine d'années, et en fin de CoViD, il a été assez considérablement réduit par l'organisme logeur sur lequel s'appuyait ce projet. J'ignore ce qu'il deviendra.
Jardins partagés à Reims : je viens de lancer une recherche, et il y en aurait 8 sur Reims intramuros, et un neuvième en proche périphérie. Celui en projet évoqué ci-dessus y figure, sans date de départ. Je vais me renseigner sur la possibilité de me joindre à l'un d'eux.

rien n'est simple... En fait si on jardine à plusieurs, on peut aussi tirer des leçons des interactions entre les jardiniers

Il y a une initiative que je trouve merveilleuse, mais à laquelle je ne crois pas du tout (sauf exception), ce sont les "incroyables comestibles"
Je n'y crois pas parce que il y aura souvent des personnes irrespectueuses qui vont détruire ou voler les plants, mais même ceux qui sont de bonne volonté ne savent pas nécessairement quand récolter, et pourraient abuser. Mais quel bonheur si ça marche ! On peut rencontrer des voisins, sortir des personnes de la solitude, donner le goût du jardinage même seulement en bacs...

Je n'ai pas de potager, mais je chouchoute mes fleurs que j'ai semées pendant la covid et qui refleurissent maintenant.
La pelouse, c'est mon désespoir, car c'est de l'herbe... mais pas touche, c'est mon mari qui s'en occupe.
Le problème, c'est que... chaque année qui passe, je trouve la terre plus basse

Mais je me suis aperçue aussi que si on leur parle, les fleurs et les plantes vont mieux. On peut se moquer de moi, je m'en fiche.

Seulement, parfois, les arbres dérangent les voisins et ça crée de sacrés problèmes !

ah coco ! Ça fait plaisir de te revoir ! Mais bien sûr qu'il faut parler aux plantes ! Tu vas aimer le livre de Didier Van Cauwelaerts "les émotions cachées des plantes", validation scientifique à l'appui !
interview à ce sujet

Oui jardiner n'est en fait pas un bon sport, il faut vraiment faire très attention à son dos et ses genoux.
Je me mets à genoux, j'ai un petit dispositif qui peut être mis comme tabouret aussi, et retourné il aide à se lever: