Le sentiment de culpabilité

Pas besoin de parler de soi, mais de façon tout à fait générale.
Quelle en sont les cause ? Les remèdes ?

Bonsoir, Leela ; bonsoir à tous et toutes (ce qui ne doit pas faire beaucoup... Mais nous sommes en bonne compagnie :-) ) !

??? Je sèche. Peut-être notre éducation, la compétition, la comparaison, le souci constant de se retrouver parmi les meilleurs ? Cela entraîne des échecs, et la réussite personnelle entraîne l'échec du voisin. Quand on échoue, on se dit qu'on aurait peut-être pu se donner davantage. Quand on réussit, on s'en veut peut-être d'avoir conduit le voisin à échouer ? Il y a probablement besoin d'une touche de compétition, mais nous n'avons sans doute pas assez valorisé la coopération dans les siècles passés.
La peur nous a peut-être amenés à privilégier la compétition ? Pourtant, à plusieurs, on a davantage de potentiel ! Mais il faut pouvoir avoir confiance les uns dans les autres.

Très juste. Il y a tellement de causes, en fait.

chaptz ! ( lol) a écrit:

Mais il faut pouvoir avoir confiance les uns dans les autres.

Le manque de confiance en soi, généré par des phrases répétées qu'on est ceci ou cela. Dire à un enfant "tu es bon à rien" est un genre de crime, ça peut le casser, ou au contraire, le faire réagir dans l'autre sens et lui donner la volonté de prouver le contraire.

Il y a peut-être un lien entre le manque de confiance en soi et le sentiment de culpabilité. Le manque de con fiance en soi nous fait sentir coupable même si on ne l'est pas.

En tous cas, je constate que dans la vie, la tendance à culpabiliser et très lourde à porter. Ne pas en ressentir est aussi anormal.

C'est un sujet qu'on aborde rarement c'est pourquoi je trouvais intéressant de l'approfondir.

Après il y a les moyens de la soigner. Ce sera pour demain, le temps que je me renseigne... ;-)

Bonsoir à tous
Oui, je culpabilise aussi pas mal et j'espère que ce fil va se développer pour comprendre le pourquoi du comment.

j'ai un peu lu à ce sujet.

L'utilité est évidemment de pouvoir faire quelque chose pour se corriger et s'excuser si nécessaire.

Sinon pour la diminuer, se pardonner (on n'est pas parfait). Ne pas vouloir tout trop bien faire...

Bonjour,
Un petit mot en passant !
Vous connaissez mon dada : il faudrait d’abord définir les mots…
Sentiment de culpabilité, remords, responsabilité…
La culpabilité peut nous permettre de reconnaître nos torts. Le remords risque de nous faire tourner en rond dans notre moi-même « si je… et si je… » sans nécessairement voir le tort à autrui…
La responsabilité nous fait les prendre !
Je file dans la savane : le soleil se lève !

oh ouiiiiii tu es en Namibie ! Tout se passe bien ?

La culpabilité est le sentiment d'être coupable de quelque chose. Il peut être présent sans raison réelle, ou disproportionné par rapport à un incident, ou dans des cas graves, se croire coupable d'un accident alors que ce n'est pas le cas, ... ou au contraire: que c'est le cas mais qu'o a agit sans conscience.

Il peut pourrir la vie inutilement. Si on culpabilise trop, c'est qu'on a un problème...

Mais si on ne culpabilise pas assez, on a sans doute un problème aussi ;-)

les psychopathes sont dans le cas.

C'est évidemment l'excès de sentiment de culpabilité que je proposais d'approfondir, et on y est vite, il peut même être inconscient ?

Je pense que certaines culpabilités restent pour la vie.

On a posé un acte un jour qui peut avoir eu une répercussion sur quelqu'un sans qu'on y ait pensé à ce moment là, c'est ce que j'ai vécu en tout cas et maintenant, je me dis que je suis responsable et culpabilise.

tiens, je pense à une autre conséquence d'un sentiment de culpabilité diffus: la femme qui accepte que son mari la batte: elle se sent peut-être coupable ?

Vous aurez compris que je voudrais voir jusqu'où un sentiment de culpabilité non justifié peut mener...

Dans un site psy ils disent que les hommes culpabilisent moins. Y a-t-il là un effet de l'infériorisation des femmes dans l'éducation ?

Vous vous doutez bien que quand j'ai ouvert ce fil, j'étais confrontée à un problème de culpabilisation assez fort.  Je ne voulais pas en parler.  Mais cette nuit, une idée s'est imposée à moi qui apporte la solution et m'a complètement libérée.

Je vais essayer de le décrire sans donner de détails.
J'ai eu un mouvement de colère qui a mis de l'huile sur le feu dans une relation déjà très tendue, entre u couple A et B, et moi. Très vite, je me suis rendue compte que je n'ai fait que reproduire un comportement dont j'avais moi-même été la cible, par "A". Pas comme une vengeance, mais un trop plein de frustrations et vexations accumulées depuis des années, que je refoulais: le couvercle de la marmite à pression a sauté.

Ça a fait quelques dégâts, évidemment, larmes par ici, colère par là. Rassurez vous, ce n'était pas trop grave et cela s'est calmé assez vite: excuses réciproques, etc.

Mais j'ai quand même terriblement culpabilisé parce que cela a ravivé une blessure entre B et moi qui était en train de se cicatriser. Je n'arrivais pas à positiver, à utiliser les méditations que j'emploie dans ces cas là, trop empêtrée dans mes émotions négatives: chagrin, remords, rancune. Ressasser, tourner en boucle. Pas amusant du tout, je ne voyais pas la sortie.

Et la solution est apparue, une phrase de mon petit fils qui en parlant d'une dispute entre deux bande de gamins, m'a dit "je ne suis pas concerné".
Il est clair que je m'étais laissé contaminer par la toxicité de la relation conflictuelle ente A et B et que j'étais en train de rentrer dans leur jeu malsain ! Il faut dire que A et B sont une parfaite illustration du triangle de Karpmann, et que j'y étais aussi rentrée à la fois comme victime (mon sentiment), bourreau (leurs reproches) et sauveur frustré de ne pas pouvoir les aider.

Tous les heurts des années précédentes ne venaient pas de moi comme ils m'en accusaient, mais de eux. Je me suis rendue compte que "je n'étais pas concernée".

Dans ma tête je suis totalement libérée de mon sentiment de culpabilité, je les laisse débrouiller leur problème sans me sentir concernée et je peux retrouver ma joie de vivre, leur souhaiter le meilleur et retourner à mes beaux projets actuels...

Très utile, le triangle de Karpmann.

BRAVO pour ton analyse.
Un jour peut-être, j'arriverai à expliquer aussi mon sentiment de culpabilité.

comme je l'ai racontée, c'est un peu simpliste évidemment.  En fait pour ce problème qui dure depuis des années, je consultais une amie psy de temps en temps, pour garder la tête hors de l'eau parce que c'était très lourd.  Je lui ai écrit ma conclusion et elle m'a félicitée.  Elle m'avait déjà dit de m'en détacher et vivre ma vie sans m'en occuper, mais entre l'entendre, le comprendre, et le "réaliser" il y a une marge !
C'est mieux d'en prendre conscience par soi même, le résultat est plus profond.

Oui donc le truc est de se rendre compte que le problème vient aussi des autres, pas seulement tout prendre sur son dos !  Pas pour leur en vouloir, ils sont aussi victimes de leur vécu douloureux, mais pour pouvoir être dans une bonne énergie qui est peut-être la seule manière de les aider.  Il est évident que si je suis stressée, si je marche sur des oeufs pour ne pas faire de gaffe, que je me crois responsable... ça donne une ambiance tendue qui ne peut qu'envenimer la situation.

J'ai déjà eu de plus petites choses où dès que j'avais changé mon attitude par rapport au problème, il a été instantanément résolu.  Synchronicité ?.  

Le sentiment de culpabilité peut donc être un facteur aggravant dans une relation tendue.

Leela, voilà ce que, ce matin, j’avais envie de te répondre quand j’ai perdu la connexion wifi… C’est sans doute intrusif, maladroit, mal à propos… mais, je le fais quand même ! D’autant que depuis ce matin, tu as un peu explicité.

Oui, Leela, ce n’est pas ton problème, mais cela a un impact sur toi, et cela, tu ne dois pas l’occulter !

J’ai envie de faire un petit détour par la linguistique dont tu as déjà pu te rendre compte que j’étais friande ! Connais-tu le datif éthique ? C’est par exemple le « me » dans la phrase d’une maman : « il m’a fait les oreillons ». Ce « me » serait grammaticalement incorrect, mais on l’accepte car il ajoute du sens. C’est le gamin qui fait les oreillons, mais c’est la vie de la maman qui est chamboulée !

Regarde peut-être les choses sous cet angle : « Ils t’ont fait une crise ». C’est leur problème… mais tu en es chamboulée, affectée. Et si cela t’affecte, c’est sans doute que ces personnes te sont chères.
1. Tu es troublée, à la surface et peut-être en profondeur par le rappel de tes vécus antérieurs… Ça n’est pas rien ! Mais, cela c’est TA blessure, pas leur problème ! Comment avancer ?
2. Ces personnes te sont chères ? Si oui, comment leur manifester ton affection sans te laisser empoisonner ? Si non,… conclus toi-même !

merci Mirabelle, tes conseils sont très pertinents et je vais méditer dessus. Tu as raison, j'ai résolu une face du problème, je ne dois pas oublier la seconde, mais ce sera beaucoup plus facile parce que ce n'est pas une "zone" où j'ai de grosses difficultés.

Intrusif ? Non, rassure toi: si j'ai parlé de ce cas, il est normal qu'il y ait des réponses plus personnelles.