La puissance de la louange

Quand j'avais 20 ans, le renouveau charismatique avait le vent en poupe. Même si j'avais et j'ai toujours une spiritualité très intérieure qui ne court pas après des effusions publiques, tout de même, il fallait bien que je lise des ouvrages sur l'Esprit Saint et me mettre au jus de ce mouvement.

C'est comme ça que je suis tombée sur un petit bouquin écrit par un pasteur américain, intitulé "De la prison à la louange" avec une suite "La puissance de la louange".
C'était assez allumé, dans le genre. Tu remercies Dieu pour toutes les tuiles qui te tombes sur la tête, les malheurs les plus affreux et tout se résout dans un claquement de doigt.
Si je devais agir comme ce pasteur, je me ferais assassiner dans les mois qui suivent. Je ne crie Praise the Lord, alleluia quand quelqu'un a eu un grave accident, quand j'apprends un décès, etc.

Nonobstant ... j'en ai quand même retenu quelque chose.
C'est qu'effectivement, la louange peut débloquer les situations (mais pour soi).
Il m'est arrivé de remercier Dieu pour des situations que je prenais pour des malheurs et qui se sont avérées de nouvelles chances pour l'avenir.

Entretenir un esprit de reconnaissance aussi, pour tout ce qui nous est offert (à commencer par un toit, un lit, un frigo plein, la santé aussi, ...) au lieu de prendre ça pour une évidence.
Je pense que cela apporte une bénédiction sur notre quotidien.

je suis tout à fait d'accord avec toi.  Il faut adapter sa réaction à la situation, ne pas être fataliste au point de chanter la gloire de Dieu quand il y a des malheurs, etc

Tout à fait d'accord qu'il faut avoir cet esprit de "louange" (je dis: reconnaissance, remerciement à la Vie) pour tout ce qui est positif dans notre vie.  Déjà pouvoir marcher, bénéficier de ses 5 sens, ne pas souffrir est un miracle quotidien dont on ne se rend compte de la valeur que quand on en est privé.  Se réjouir pour milles petits bonheurs qui nous arrivent: un rayon de soleil, un chant d'oiseau, une bonne pomme, un sourire...
C'est très important contre le spleen, la tendance à se refermer sur son nombril, le défaitisme, pour relativiser les problèmes qui nous arrivent...
Je dirais même que c'est vital.

J'ai vécu une dépression grave, heureusement bien soignée. Quand je me débattais encore avec mes idées noires, avec le fait que plus rien ne me faisait plaisir, je suis tombée sur ce conseil: noter tout ce qui nous est arrivé de bien, chaque jour... Ça m'a permis de sortir de cette spirale destructrice en direction de mon nombril, qui "avalait" tout, même ce qui était bon et de renverser le sens du courant.