- Leela a écrit:
- Au moins, s'ils savent cela, ils ne risquent pas, si un jour ils écoutent derrière la porte de la chambre de leur parents, de mal interpréter ce qu'ils entendent
- chéri, je pars !
- attend moi... ouiiii je part aussi !
Et l'enfant ouvre la porte, effrayé et dit "ne partez pas sans moi !"
Au village de Trifouilly-les-sabots, dans les années 30, la maître d'école explique le mot "tranche".
— Par exemple, une tranche de pain, une tranche de saucisson. Vous avez d'autres exemples ?
Le Petit Pierrot lève le doigt.
— Une tranche de chandelle, m'sieur !
— Allons, ne dis pas n'importe quoi !
— Mais si, m'sieur, tous les soirs, mon père dit à ma mère :"Souffle la chandelle, on va s'en payer une tranche !"
- Leela a écrit:
- Ou alors l'histoire de la grand mère qui explique avec des fleurs et des oiseaux, et les deux gosses qui se regardent consternés
- on lui explique ? demande l'un 
La nurse anglaise emmène ses deux petits protégés au zoo. Arrivée devant l'enclos des cigognes, elle leur dit :
"Wegawdez, mes chéwis ! Voici les oiziaux qui appowtent les bébéééés aux pawents !"
Le petit garçon dit à sa soeur : "On lui dit, ou on la laisse mourir idiote ?"
***
Madame de la Particule dit à son mari :
— Mon cher Omfroy, ne croyez-vous pas qu'il serait temps de mettre notre fils au courant des choses de la vie ? Ce n'est pas à la mère qu'il revient de le faire. C'est votre rôle. Je ne sais pas ... Vous pourriez peut-être lui expliquer en partant des fleurs et des abeilles.
Monsieur de la Particule appelle donc son fils et lui dit :
— Humbert, vous vous souvenez de ce que j'ai fait cet été à la femme du garde-chasse ?
— Bien sûr, père.
— Et vous vous souvenez de ce que vous avez fait avec la fille du garde-chasse ?
— Bien entendu !
— Eh bien, votre mère tient à ce que vous sachiez que c'est la même chose pour les fleurs et les abeilles.
***
Au temps du service militaire, le grand garçon des Durand s'apprête à rejoindre le Petit Château. Madame Durand dit à son mari : "Tu ne penses pas qu'il serait temps de le mettre au courant ? Les autres vont se moquer de lui !" Monsieur Durand renâcle mais madame proteste :" C'est toi le père, c'est à toi à le faire !"
Monsieur Durand essaie bien de parler à son grand, mais à chaque fois, les mots ne sortent pas. Le jour dit, il l'emmène à la gare, il prend le temps de prendre un café avec lui en terrasse. Il touille nerveusement dans sa tasse, mais il ne trouve pas le courage de parler. Il accompagne son fils sur le quai, il veut se mettre à parler, mais il ne parvient toujours pas à dire ce qu'il faudrait.
Le train arrive, le gamin monte dedans puis il fait un dernier au-revoir par la fenêtre entrouverte. Le train part et le père se met à courir derrière et il crie :
"Joseph ! Joseph ! Saint Nicolas, c'était pas vrai !"