La PUB débilisante

Comme on a abordé ce sujet dans le fil sur les dérives sectaire, s'il y a un sujet qui m'énerve au plus au point et sur lequel je veux pousser un coup de gueule, c'est bien celui de la pub. Dénoncer les publicitaires qui utilisent des méthodes de manipulation mentale et derrière les publicitaires, il y a les propriétaires des marques, qui sont responsables.

Je peux comprendre la nécessité de faire connaître un produit puisque nous sommes tous des consommateurs, ok, mais il doit y avoir une façon raisonnable et intelligente de s'adresser à d'éventuel consommateurs sans les prendre pour des débiles mentaux. Je ne sais pas si cela existe mais les consommateurs, devraient pouvoir réagir et boycotter certains produits en fonction des pub perverses, abrutissantes et mensongères qui devraient être sanctionnées.

La mode, et son corollaire la PUB, qui nous dicte comment être bien, comment consommer, comment s'habiller, comment parler, penser, qui rend les gens débiles, qui infantilise, qui culpabilise. Il est impossible d'imaginer un système plus pervers et vicieux que la PUB. Elle gère tout, jusque dans notre vie intime, elle prétend s'occuper de notre bonheur. Bref l'outil de propagande par excellence, qui est en train de nous fabriquer une société de crétins, tous prêts à suivre un mode de vie, de pensée unique. Elle est toute puissante, omniprésente sur tous les médias, télé, radios, internet, dans les journaux, elle défigure le paysage par ses panneaux au bord des routes, jusque dans nos campagnes, bref... impossible d'y échapper. Aucun journaliste n'osera s'élever contre les publicitaires, c'est le gagne pain des radios.

Pourquoi les pub sont-elles aussi débiles ? Les marques font appel à des publicitaires, des professionnels du conditionnement mental des foules, des manipulateurs professionnels, qui considèrent que les gens dont ils anesthésient la conscience sont eux-mêmes des débiles et donc qu'il faut qu'ils puissent s'identifier aux acteurs de la pub. Ainsi avec la PUB le monde devient de plus en plus débile. La PUB est perverse quand elle prétend au nom d'un pollueur industriel défendre l'écologie, écoeurant ! où quand elle prétend s'inquiéter de notre avenir en vantant une assurance, alors que dans tous les cas, elle n'en veut qu'à notre argent. La pub est mensongère quand elle vante un produit d'alimentation ou de soins corporel, sensé être bon pour la santé, voire qui fait rajeunir, alors que celui-ci n'a rien de médical.

Evidemment, il faut suggérer, le désir, le plaisir, le sexe, même pour les produits les plus insignifiants, rien de telle qu'un corps de femme, un soupir, un ton langoureux ... il faut croire que ça marche. Ailleurs on va prendre l'accent des cités pour vanter un service de pare brise...ben oui il faut croire que c'est approprié Ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres. What else ?

Je ne connais aucune secte qui ait une telle capacité de nuisance.
mais c'est aux consommateurs de réagir, de devenir responsables de ne pas se laisser débiliser.

Il y en a des plus débiles que d'autres.
Tsonga s'est ridiculisé à jamais dans la pub pour la barre chocolatée que je ne citerai pas.
Une pub en anglo-américain, sous-titrée, pour un soda ou un esquimau, va me faire fuir le produit.
Quand je vois celle pour l'artichaut censé faire maigrir des personnes qui n'en ont même pas besoin, je casserais bien mon téléviseur.

Moi aussi je réagis négativement en fonction des pubs et je boycotte le produit si nécessaire mais il faudrait que cela se fasse à grande échelle.
C'est vrai qu'il y a des pubs plus intelligentes que d'autres, Je me demande comment des acteurs célèbres peuvent se prêter à ces mascarades...l'argent bien sûr.

les pubs sont débiles parce qu'elles agissent au niveau de l'inconscient, qui n'enregistre que des messages simplistes. Tout cela est très étudié, des sommes faramineuses sont dépensées our "valoriser" la pub.

Le harcèlement fait le reste. On entend jusquà 5 fois par heure le même message à la radio... cela fait bien longtemps que je n'écoute plus la radio, à cause de cela.

Bien sûr, on peut réagir pour que le cerveau ne soit pas influencé, ni nos achats, mais: en êtes vous vraiment sûr ? Pour les dizaines, voire les centaines de messages qui nous bombardent tous les jours ? Une étude a montré que les enfants en reçoivent plus de 300 par jour.

La aussi les système a en lui le germe de sa destruction, parce qu'à force de nous noyer de ces agressions publicitaires, les messages perdent de leur force, et on fini par déconnecter. Mais en attendant que de dépenses (que NOUS payons), de dégradation de l'environnement (les panneaux de plus en plus envahissant et enlaidissant le paysage), de pollution, d'enfants sous influence...

Un mouvement de résistance à l'agression publicitaire: http://antipub.org/

L'individu lambda a tout de même un certain recul par rapport à la publicité. A moins d'être très jeune ou très naïf, nous avons tendance à nous méfier du "trop beau pour être vrai".
Attends ... le produit qui nettoie tout seul sans frotter, mon oeil ! Le bicarbonate et le vinaigre sont plus efficaces, à ce point de vue, que M. Nul ou SilitFlop.
Le bouche à oreille fait aussi contre-pub : la voisine, ou un message sur un forum vous dira : j'ai essayé, ça ne marche pas ... ou le contraire.
Personnellement, je regarde plus ou moins régulièrement une émission d'information de consommateurs (On n'est pas des pigeons) qui démonte pas mal de pubs, surtout celles du téléshopping de la chaîne (commerciale) d'en face.

Citation :

L'individu lambda

pas si sûr, puisqu'elle agit aussi au niveau inconscient. Et quid des enfants, pour qui la TV et la pub donnent une image, un idéal de vie plus présent et plus percutant que celui des parents ?

Si tu veux avoir la réponse concernant "Mr tout le monde", regarde le contenu des chariots au supermarché. La réponse est là

Alors n'allons plus au supermarché ! Mais ce n'est pas possible pour tout le monde.
C'est sûr que tu vas retrouvé dans les caddies des produits dont les mérites sont vantés par la pub que c'est la pub qui a guidé le choix de l'acheteur. Quand il y a le choix entre quatre marques de lessive qui font l'objet toutes les quatre de campagne publicitaire, il a bien fallu que l'acheteur en choisisse une dans l'éventail qui lui est proposé, idem pour le soda, etc. On peut essayer un produit à cause de la pub, mais l'adopter, c'est autre chose.
Quant aux enfants, c'est aux parents à poser les limites, et s'il n'y en a pas question pub, il n'y en aura pas non plus concernant d'autres choses. Mais ça, c'est un autre débat.

je ne parle pas que de la pub, ça c'est encore facile de réagir. Mais c'est, plus insidieuse, l'image, le modèle qu'on pose comme idéal: la femme belle, active, sportive, femme d'affaire et mère de famille, toujours impeccable et souriante, l'homme riche et jouant avec ses enfants, les enfants beaux et sains alors qu'ils mangent des saloperies, et toutes ces familles, ces ados "modèles" dont on nous balancent les images "ad nauseam". Cela fait des dégâts terribles, pas seulement chez nous, en imposant un modèle matérialiste, et en complexant tous ceux qui n'y arrivent pas (dépressions, burnout), mais aussi dans les pays émergents, qui voient ces feuilletons et ces pubs, et rêvent d'imiter ces "modèles".

"Ils le savent bien: conquérir des marchés, c'est d'abord faire adopter sa langue (l'anglais nous a été imposé après le première guerre mondiale), puis poser un "american way of life" via les films et feuilletons (pratiquement touts les medias sont aux mains de "quelques uns, même en France). Les produits à commercialiser sont banalisés, dans ces feuilletons. Bien sûr les pressions se font aussi à d'autres niveaux, ici je reste au niveau du citoyen.

Demandez à des ados dans une classe quel est le but de leur vie, plus tard, vous verrez ce que je veux dire: l'argent facile et abondant, et tout ce qui va avec...

Le sujet du topic est bien la publicité. La société a changé, c'est vrai, mais on ne me fera pas croire que les ados d'autrefois étaient tous des idéalistes par rapport à ceux d'aujourd'hui, tous d'affreux matérialistes.
Le désir de la réussite sociale a toujours existé, même si le visage de cette réussite a changé.

Quand j'étais jeune adulte, en allant chez les anglais, je suis rentré dans un pub, et suis sortie trop débile

Je n'aime pas la pub, et elle me fout la trouille car les publicitaires sont en fait très conscient de l'effet qu'ils ont sur nous. Les pubs ont l'air idiotes, mais elles sont très réfléchiess. On essaie de faire de nos enfants de gros consommateurs... (en fait c'est déjà fait), et personne pour lutter.

J'ai eu un travail à faire avec un amis en cours de communication: créer une pub. J'étais révolté... Mais finalement la prof à apprécié notre pub anti-pub.
A mon avis un effet de groupe va se produire et certainement avec beaucoup de violence: les gens en ont marre de la pub, l'homme ne contrôle pas l'homme. Ni par la force ni par la pensée.

lhirondelle a écrit:

Le sujet du topic est bien la publicité. La société a changé, c'est vrai, mais on ne me fera pas croire que les ados d'autrefois étaient tous des idéalistes par rapport à ceux d'aujourd'hui, tous d'affreux matérialistes.
Le désir de la réussite sociale a toujours existé, même si le visage de cette réussite a changé.

"la pub" va plus loin que simplement des panneaux publicitaires et des spots TV. C'est tout un ensemble de conditionnements qui passe par tous les moyens possibles, y compris "cachés".

Par exemple, le directeur de TF1 a déclaré un jour qu'il choisissait les programmes de façons à rendre la pub plus percutante. Exemple: tel feuilleton aux filles magnifiques "vendra" mieux des shampooings. Un film d'horreur sera entrecoupé de pubs pour des produits "rassurants", (nourriture). Bien sûr, les films sont truffés de "pub invisibles", les marques les paient pour que tel ou tel produit passe ) l'écran (voiture, ordinateur).

Lhirondelle, observe cela, tu seras, comme Petit Phils, terrifiée. Simplement: quelle pub pendant quel film, et observe les films eux même sous cet angle (les films commerciaux et les feuilletons)...

Désolée, mais quand j'étais jeune, il n'y avait rien de tout cela, et pas tellement de dépressions, de suicide des jeunes, et de maladies enfantine dûe à un mauvais mode de vie, de stress chez les adultes, de "burnout". Tout cela révèle un profond malaise de la société. Je ne dis pas qu'on est pire qu'avant, mais on n'était pas conditionnés de la sorte. Les conditionnement était... la religion ! Je ne dis pas que c'était mieux, hein ! Mais ce conditionnement actuel éveille certains, et abruti tous les autres.

Je pense aussi, comme petit phils, qu'il va y avoir encore plus qu'un rejet de la pub: une révolution contre ce système. Ca va faire mal, mais la société progresse à ce prix.